
C’est une librairie monde, avec des ouvrages en arabe, en anglais, en allemand et en français, et un petit café sympathique qui trouve naturellement sa place au milieu des livres. La librairie Diwan se trouve à l’angle d’une rue animée du quartier de Zamalek, mais on est frappé par le calme qui y règne dès qu’on passe la porte de cet espace privilégié. Brigitte Boulad nous y accueille : depuis qu’elle est rentrée au Caire après une longue carrière de diplomate, elle a rejoint l’équipe de la librairie pour s’occuper du marketing.

On retrouve ensuite Dalia Chams, journaliste culturelle à l’hebdomadaire francophone Al-Ahram Hebdo, qui nous raconte l’histoire du lieu. Créées en 2002 par trois femmes cairotes, deux sœurs et une amie, la librairie compte désormais huit antennes, dont celle de Zamalek qui est la maison mère. C’est l’une de ces trois fondatrices, Nihal Shawky, qui nous fait visiter l’endroit en prenant l’itinéraire classique, du café à la caisse. Elle a rejoint le projet pour s’occuper du café, très artisanal au début, car c’est à leur domicile que les femmes cuisinaient les gâteaux.

Enfin, l’écrivain Khaled Al Amissi revient sur la naissance de la librairie. Les années 2000 sont marquées par une révolution culturelle au Caire, le monde du livre est en effervescence et les Égyptiens veulent lire de nouvelles choses : la librairie Diwan arrive au bon moment, et ses vingt ans d’existence sont aujourd’hui la preuve de son succès. Pour célébrer cette année anniversaire, elle s’est lancée dans l’aventure de l’édition, avec un joli coup pour commencer : Diwan a racheté les droits des romans de Naguib Mahfouz, prix Nobel de littérature, pour en faire une réédition qui a suscité de vifs débats à sa sortie.